BOULBON














|
Accueil
Carte
Historique
La
ville
Les
illustres
Visite
guidée
Les
fêtes
Le
sport
La
culture
Galerie
photos
Infos
pratiques
Contact
Accueil
Carte
Historique
La
ville
Les
illustres
Visite
guidée
Les
fêtes
Le
sport
La
culture
Galerie
photos
Infos
pratiques
Contact
|

Au départ de la place
Victor Barberin (place de la Mairie), vous êtes à
l'extérieur du Boulbon médiéval.
Le tracé de la ligne de
remparts, appelée "muraille de la ville", suivait
celui des maisons (côté gauche, en descendant), de
l'actuelle rue de l'Eglise.
Vous allez entrer dans le village
par la porte Loriol, une des deux portes fortifiées qui en
commandaient l'accès, avec la porte Saint-Jaume, détruite
en 1810.
Cette porte Loriol est déjà
construite en 1253. Sur sa gauche, vous voyez une maison que l'on
appelle encore de nos jours "La Gardette", et qui, comme
son nom l'indique, était la maison des gardes, chargés
de contrôler les entrées et les sorties, et ce, plus
particulièrement, en période d'épidémie.
Au XVIIème siècle, la
porte Loriol a été restaurée et un cadran
solaire a été installé.
Passé la Porte Loriol, vous
êtes dans la Grand'rue, la plus longue et la plus importante
jusqu'à l'époque moderne.
Au passage, (sur la droite au n°2),
une petite statue de saint Joseph retient l'attention par sa
finesse, la qualité de son exécution.
Sur la même façade, des
restes de fenêtres à meneau Renaissance sont encore
visibles.
A l'angle de la Grand'rue et de la
rue du Four Banal, se trouvait le four du même nom :
propriété des seigneurs du lieu où les
habitants devaient faire cuire leur pain, moyennant une redevance.
De l'autre côté de la
rue était située la Maison Basse du seigneur (par
opposition au château qui était la Maison Haute).
Cette Maison Basse comprenait entre
autre l'auditorium, c'est-à-dire le Palais de Justice. Un
moulin à huile se trouvait là, de même qu'un
jardin, remplacé au début du XXème siècle
par la rue Neuve qui rejoint la rue de l'Eglise. A quelques pas de
là, toujours en descendant la Grand'rue, on remarque sur la
droite une belle porte d'entrée, surmontée d'un
fronton avec une tête de lion sculptée.
Maison du XIV ème siécle
située dans la Grand'Rue, la façade est ornée d'un
cadran solaire.
L'accés au fort par la porte
hémicyclique de la rue du Fort.
Quelques mètres encore et
vous découvrez sur votre gauche la statue de saint
Christophe, datant du XIVème siècle, époque
où le culte des saints est très marqué.
Fidèle à sa légende, saint Christophe est
représenté les pieds dans l'eau, portant le Christ
sur ses épaules, afin de lui faire traverses le fleuve. La
représentation du saint au tronc très allongé,
disproportionné par rapport aux membres inférieurs,
concrétise l'image du colosse qui lui est
traditionnellement attribuée.
On pensait à l'époque
que voir la statue de saint Christophe protégeait de la
mort subite dans la journée. La position privilégiée
de la statue est frappante : le long de la rue la plus fréquentée
du village et face à la porte Saint-Jaume (au bout de la
rue Saint-Christophe). Il n'est pas impossible que la statue de
saint Christophe ait été une sorte d'étape
dans la tradition des mercures et des hermès antiques.
D'autant plus que non loin de là, dans la rue
Saint-Christophe, était situé l'hôpital où
étaient hébergés entre autre les pèlerins
se rendant à Saint-Jacques de Compostelle. De l'autre côté
de cette rue, le quartier porte le nom très évocateur
de Pissentour.
En revenant un peu sur vos pas, vous
reprenez la Grand'rue qui s'ouvre sur la rue du Puits Neuf, et
vous empruntez la rue du Portalet, par la petite porte ouverte
dans le rempart au XVIIème siècle. Vous débouchez
sur la rue du Barri (signifiant rempart en provençal). En
longeant ce rempart qui borde la rue du Château, vous
arrivez au pied de la forteresse (côté est), sur l'un
des sites les plus impressionnants du village, si ce n'est de la
Provence.
La position stratégique de ce
château féodal, au dessus de la vallée du
Rhône, en a longtemps fait une sentinelle du comté de
Provence face au royaume de France. La partie la plus ancienne est
sans doute le donjon, tour rectangulaire qui peut remonter au
XIème siècle.
Il est formé de quatre pièces
superposées dont deux sont encastrées dans le
rocher, alors que les deux autres dominent le site. La courtine
entourant le donjon et épousant parfaitement le rocher date
vraisemblablement du XIIIème siècle, alors que les
mâchicoulis, dont il ne reste plus que les consoles,
semblent plus tardifs (XIVème siècle).
Au sud de cet ensemble
donjon-courtine, sont les jardins en terrasse construits au
XVIIème siècle. C'est à cette époque
également qu'est aménagé le seul chemin qui
permet alors d'accéder en carrosse au portail situé
du coté nord. L'entrée primitive était à
l'est, les pans de mur que vous voyez sont sans doute ce qu'il
reste d'une tour de défense.
A la fin du XIVème siècle
a été construit le logis des seigneurs : vastes
bâtiments de deux étages sous grenier, aujourd'hui en
ruine, ainsi que la grande terrasse du côté ouest,
que vous verrez mieux tout à l'heure, en allant à la
chapelle Saint-Marcellin. Ce château, au cours des siècles,
a appartenu à différents propriétaires, dont
certains ont laissé, en bien ou en mal, leur nom dans
l'Histoire, comme Raymond de Turenne ou le Roi René.
En 1608, la seigneurie de Boulbon
est érigée en comté. A la fin du XVIIème
siècle, elle appartient à la famille de Raousset qui
la gardera jusqu'au XIXème siècle. Le dernier comte
de Boulbon, Gaston de Raousset, meurt à Boulbon sans
descendance directe, en 1956. Le château appartient à
l'heure actuelle à la famille Bonaparte-Wyse.
Vous quittez maintenant ce lieu
grandiose et vous vous dirigez à nouveau vers le sud, mais
sans reprendre la rue du château. Vous montez par le chemin
situé sur votre droite, pour rejoindre l'andrône des
remparts (elle désigne la ruelle qui longe le rempart).
Vous vous trouvez maintenant à l'intérieur de la
deuxième ligne de remparts, "la muraille du fort"
: une partie encore visible de cette fortification, ainsi qu'une
de ses tours de défense, sont là pour vous le
confirmer. Vous suivez donc l'andrône des remparts jusqu'à
la deuxième tour qui défendait le quartier, puis
vous empruntez le chemin de droite (la rue du Fort). Beaucoup de
maisons tombées en ruine dans cette partie haute du village
ont été restaurées ou sont en cours de
restauration, dans le souci d'une mise en valeur de qualité.
En descendant ce petit chemin, vous
voyez sur la droite le puits qui alimentait le quartier, avant
d'arriver à la porte fortifiée qui commandait
l'accès au quartier du fort. Cette porte consiste en fait
en une tour hémicylindrique, à l'origine dotée
de trois étages planchéiés, et dite ouverte à
la gorge, c'est-à-dire ne présentant qu'une façade
pour que l'ennemi s'en étant éventuellement emparée,
ne puisse s'y retrancher.
Vous débouchez maintenant sur
la petite place où est édifiée l'église
Sainte-Anne, construite en 1628, sur l'emplacement d'une chapelle
romane. Elle a été la deuxième église
paroissiale du village, dans le temps, après
Saint-Marcellin et avant Saint-Joseph, puisqu'elle a été
désaffectée en 1875. Son portail est finement décoré
de grappes de fruits et de têtes d'anges. La nef comprend
trois travées d'inégale longueur, sur lesquelles
s'ouvrent trois chapelles et se termine sur une abside
rectangulaire. La voûte est en croisées d'ogives ;
sur la clé de voûte on reconnaît les armes de
Boulbon : "le lion rampant". Cette église a fait
l'objet, en 1982, de gros travaux de réfection, au cours
desquels la toiture détruite jusque là, a été
rétablie et les murs rejointés.
C'est au cours de ces travaux qu'un
important lot de vaisselle (visible en mairie), a été
découvert dans un réduit voûté adjacent
au choeur. Ces céramiques sont intéressantes de par
leur nombre, plus de 200 pièces, ainsi que par leur
diversité. Elles datent toutes du début du XVIIème
siècle. On ne connaît pas à ce jour la raison
de leur accumulation. Le clocher qui menaçait de tomber en
ruine a été restauré en 1999.
L'église Saint-Joseph
La chapelle Saint-Marcellin, petit
bijou roman, vous attend un peu plus loin. Vous suivez la rue de
l'Hôtel de Ville, puis de la Clastre, en ne manquant pas de
vous retourner pour apprécier le point de vue sur le côté
ouest du château, où se détache aussi le
clocher de l'église Sainte-Anne, d'une forme assez insolite
dans notre région.
Prenez maintenant à droite,
le chemin de la Montagne, puis la montée du cimetière.
Vous découvrez alors, à
peine cachée par les pins centenaires, la chapelle
Saint-Marcellin, une des plus intéressantes chapelles
romanes de Provence. Elle a été, jusqu'en 1628,
l'église paroissiale du village. De pur style roman, hormis
les chapelles élevées postérieurement, elle
est datée du XIème siècle, avec des
transformations au siècle suivant. L'accès se fait
par un portail en plein cintre dont l'archivolte comprend trois
voussures : la voussure supérieure est ornée d'arcs
limités par un bandeau à dents d'engrenage avec, à
la clef, un défaut de l'un de ces arcs ; la voussure
médiane, en forme de tore, reposait sur des colonnettes qui
ont aujourd'hui disparues, par l'intermédiaire d'impostes
taillées en damier et rosaces à gauche, alors qu'à
droite, elles sont simplement moulurées.
Sur le contrefort du côté
droit, vous remarquerez la présence d'une pierre gravée
très abîmée, où se lit un reste
d'inscription, la dernière ligne en fait : DNI MILLE CLXXV
(1175), qui correspond à la date d'une consécration
ou d'une restauration. En effet, la façade ouest en
particulier, montre clairement que deux campagnes de construction
se sont succédées : la partie la plus ancienne est
exécutée en pierres tout venant, alors que la
seconde est appareillée. L'axe de symétrie de
l'ancienne façade est déporté sur la gauche ;
pour preuve, la fenêtre géminée décentrée.
Cette fenêtre possède deux arcs nettement
outrepassés, percés dans une dalle en réemploi
gravée de motifs très archaïsants : à
gauche, le chrisme, au centre, la main bénissante à
droite, l'agneau crucifère. Toujours sur cette façade,
mais cette fois dans le nouvel axe de symétrie, trois
ouvertures ont été aménagées : un
oculus au centre, avec de part et d'autre une petite fenêtre
en forme de meurtrière. La chapelle a conservé sa
toiture de lauses.
On pénètre dans la nef
par un escalier, les deux premières travées étant
en contrebas. La troisième travée est surélevée
et forme une sorte de transept avec ses deux chapelles latérales.
La voûte est en berceau, légèrement brisé.
La chapelle s'ouvrant face à l'entrée, dédiée
à Sainte-Anne, a été élevée au
début du XVIème siècle.
La seconde chapelle au nord,
consacrée à saint Georges, comme en témoigne
la statue équestre, très abîmée, du
saint qui orne son angle sud-est, possède un très
bel enfeu érigé à la fin du XIVème
siècle. Il s'agit du tombeau d'Archimbaud, seigneur de
Boulbon, dans les années 1350-1360. Le gisant est revêtu
de son armure. Au-dessus, on voit une rangée de personnages
sous arcade qui sont peut-être les parents du défunt.
Au-dessous, toujours sous arcade, une rangée de pleurants.
Au-dessus de l'enfeu, deux écus représentent "un
léopard lionné, bordure engrenelée",
blason des premiers seigneurs de Boulbon. De part et d'autre du
gisant, deux statues immortalisent Archimbaud et sa femme
Catherine.
La chapelle sud, faisant face à
celle consacrée à saint Georges, est dédiée
à sainte Catherine, patronne de l'épouse du
seigneur. Son ouverture trilobée laisse à penser que
sa construction est postérieure au XIIème siècle.
On remarque que l'arc-doubleau du mur triomphal est soutenu par
deux impostes taillées en forme de tête de taureau.
L'abside, voûtée en
cul-de-four est ornée d'une corniche savamment travaillée
de rosaces stylisées, de motifs géométriques
et d'entrelacs. Sur le mur, on devine encore les traces de
fresques. Derrière le maître-autel, se trouvait un
primitif du XVème siècle, le retable de Boulbon
aujourd'hui exposé au musée du Louvre. Sur le
maître-autel est placée une statue en bois de saint
Marcellin, trop restaurée au XIXème siècle.
Cette chapelle Saint-Marcellin n'est
pas seulement intéressante et attachante par son
architecture, mais aussi par la curieuse coutume de la procession
des bouteilles dont elle est le théâtre chaque 1er
juin (voir la page "Boulbon et ses traditions").
Le Moulin Bonnet, à Boulbon
Ce moulin à vent appelé
"moulin Bonnet", à Boulbon (Bouches-du-Rhône)
a été construit au XVIIIeme siècle. La date
admise de sa construction est 1776, pourtant, lors de la
restauration, la meule tournante a été déplacée
et une date gravée a alors été visible : 1748
(meule de réemploi?). Ce moulin est magnifiquement situé
sur le flanc ouest du massif de la Montagnette, dominant ainsi le
village et la plaine de Boulbon. Il possède un "frère
jumeau" situé un petit peu plus bas (le moulin
Berlandier)qui lui n'est pas restauré (privé) et
dont il ne reste que la tour. Ces moulins sont restés en
activité jusqu'au début du XIXème siècle. La
restauration du moulin bonnet a été une initiative
du syndicat intercommunal gérant la MONTAGNETTE. Le
moulin dont il ne restait plus que la tour, a retrouvé sa
toiture et ses ailes. mais l'intérêt de la
restauration ne se limite pas au côté esthétique
puisque le mécanisme complet a été refait par
"les charpentiers du haut Var", entreprise de
M..Aujogues au Muys. Les meules d'origine ont également été
restaurées : elles peuvent se remettre à moudre. Le
moulin de Boulbon est le seul moulin des Bouches du Rhône à
pouvoir fonctionner. La commune en a confié la gestion à
l'association des "Amis du vieux Boulbon" Il est
ouvert au mois de juin les samedis 7 et 21 de 14h à 17h30,
avec fonctionnement si le mistral souffle. Il ne peut pas être
visité pendant les mois de juillet et août car il se
situe dans la zone rouge interdite en été (cf. feux
de forêts). En dehors des heures officielles d'ouverture,
des visites sur rendez-vous sont bien entendu possibles. Une
plaquette sur le moulin sera éditée d'ici l'automne.
La chapelle Saint-Julien se trouve
sur la droite de la route qui conduit à l'abbaye de
Saint-Michel de Frigolet (à 3 km environ de Boulbon). Elle
possède une nef à deux travées, voûtée
en arc brisé sur doubleaux s'achevant sur une abside
semi-circulaire à l'intérieur et pentagonale à
l'extérieur. L'arc triomphal est soutenu par deux consoles,
représentant l'avant-train d'un lion d'un côté,
et celui d'un taureau de l'autre.

Boulbon possède d'autres
chapelles romanes, hormis Saint-Marcellin et Saint-Julien, qui
sont plus ou moins bien parvenues jusqu'à nous : la
chapelle Saint-Andiol, la chapelle Notre-Dame-de-la-Valette et la
chapelle Saint-Christoph
La croix de Saint-Julien, à
la limite du territoire de Boulbon et de celui de Barbentane, dans
la Montagnette, date du XIVème siècle. On y
retrouve sculptées les armes des premiers seigneurs de
Boulbon.

Pour finir, la stèle
Sainte-Marthe, du XVème siècle, non loin du Rhône,
au lieu-dit La Roque d'Acier, en direction de Barbentane, est
dédiée à la patronne de Tarascon. Elle a été
érigée afin de délimiter le territoire
exempté d'impôt autour de Tarascon. Les seigneurs du
lieu, en échange, devaient s'engager à participer à
l'entretien de la collégiale Sainte-Marthe de Tarascon.
Table d'orientation réalisée
en 2002 par les enfants de l'école primaire des Saules de
Boulbon

|